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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 11:31

Ca y 'est !

 

Après les Deymes au Congo, la Gobinière Kirikipaite est fière de vous présenter les nouvelles aventure de la famille Deymier dans les "Deymes au pays des Soviets".

 

Il en aura fallu du temps pour que nous prenions la route, un départ le samedi 6 juin, un retour le dimanche, un départ le lundi, un retour le vendredi, un re départ le lundi un arrêt à Eyssal et nous y voici enfin. Sur la route. On the road comme dirait Jack.

 

LA MARIE ! J'MEN VAIS AUX CHAMPS !

    

 

Le début des vacances aura été plutôt studieux. Notre magnifique vohnmobile trônant fièrement devant la maison de Fanny et Hugues, nous avons goûté pendant deux semaines aux joies de la vie à la ferme. Nos copains ont repris il y a de ça trois ans des parts dans une GAEC en biodynamie. La ferme associe la culture des plantes aromatiques à l'élevage de vaches à viande, elle est située sur les pentes d'un petit vallon au fond duquel coule une jolie rivière.

Depuis qu'il sont arrivés, ils ont développé une petite production de fromages et Hugues a considérablement varié et amélioré le cheptel. Pour pouvoir continuer à travailler dans de bonnes conditions, ils ont pour projet de construire une grande étable de 400m2 avec fromagerie et griffe à foin.  C'est pour aider à couler les dites fondations que nous avions initialement été conviés à venir passer le mois de juin sur la ferme.

 

De vicissitudes en contre temps, le projet béton a vite viré aux travaux des champs et réparations en tout genres. 

 

Notre vie a été rythmée par les traites, il faut à Hugues se lever à 6H00 pour aller chercher les vaches au champs et les ramener à l'étable, puis une heure de traite à la main ; la réparation de la bétaillère ou de la plomberie de la laiterie, la préparation des repas gargantuesques des travailleurs, l'escalade des bottes de foin, la baignade au ruisseau ou la pêche à la ligne et le fauchage et le pressage du foin. Quelle vie ! Bien qu'enthousiasmante sur une courte période, je me demande si nos petits métabolismes fainéants supporteraient longtemps les réveils au chant du coq et les couchés tardifs, le tout agrémenté d'une bonne dose de travail physique et du stress que génère la gestion d'une petite entreprise soumise à la pression du marché et aux aléas climatiques.

 

Pauline connaît maintenant tous les secrets de l'élevage des vaches et sait même les traire. Lola ayant décrété qu'un de ses plus beaux pyjamas, pourtant rose, était moche, elle l'a donné en pâture aux veaux qui nous l'ont rendu plein de merde et de boue. Hugues et Fanny ont deux filles décalées d'un an chacune avec les nôtres, le courant est bien passé. Pauline a fait la maîtresse et s'est faîte rembarrée par les autres lorsqu'elle était trop fatigante, Aléna a montré au reste du groupe sont super terrain de jeux au milieu des bottes de foin avec ponts, tunnels, toboggans et tout et tout, Zita est tombée amoureuse d'Ismaël et Lola flippe toujours autant devant les grosses bestioles. 

Nous avons étrenné notre super matériel de pêche acheté à grands frais chez décathloche dans la rivière qui coule au fond du vallon, grosse expédition. Il a fallu tout d'abord trimbaler toute la marmaille composée d'Aléna, Zita, Clément, Pauline, Lola et Ismaël dans le C 15, trouver le spot adéquat entre les rangées d'arbres pour jeter l'hameçon. Ensuite il a fallu jongler entre les pleurs des uns et des autres car bien sur nous n'avions que deux cannes à pêche pour six. Mais quand même, et au joie ! Nous avons pêché un piti poisson, je vous raconte même pas les visages des enfants.
    

 

Dernier jour chez Hugues et Fanny. La bétaillère fonctionne, la courroie de distri du partner est changée, le foin est rentré et le cagibi à cochon est prêt à être étrenné. Dernière mission avant de partir, faire migrer les sept cochons dans leur nouvel enclos. J'ai revétu pour l'occase le maillot LARURAL pour porter haut et fort les couleurs de l'Entre Deux Mers.

Quelle galère, ces morpions de cochons nous en ont fait voir, et va-z-y que je me barre dans la forêt, que je défonce la clôture , que je reviens me vautrer dans ma fange...

    

Au final, lorsque nous avons quitté nos amis, nous comptions 3 cochons dans l'enclos et 4 en vadrouille dans les champs. 

 

ON ZE ROAD AGAIN

 

Aventure nous voicis, 200 km de route poussiéreuse à avaler dans notre pouissant pamping car cheveux aux vents, grisés pas la vitesse. 

 

On peut dire que ça s'est passé à peu près comme ça (à 60 dans les côtes sur l'autoroute), jusqu'à que dans les montagnes ou nous nous étions égarés. SHRONK !!! :

 

"O put... c'est quoi ce bruit ! Amélie, dit moi d'où ça vient !?!

- Ben je sais pas moi, on dirait que ça vient du placard.

- Bon, on doit plus être très loin, on continue (angoisse à peine contenu)

- Papa, papa, c'est quand qu'on arrive ?

- O toi tais-toi, tu vois pas qu'on a un soucis à régler là !!!

- Bouh, snif, bouh, snif

- SHRONK SRHONK ( une roue se bloque dans la descente )

- ET M..... , ça y est c'est foutu !!!  On va pas y arriver (il faut dire qu'il commence à faire sacrément noir). Bon, je descend voir !

- Paaaapaaaa, c'est vrai qu'il est cassé le pamping car ?

- MAIS NON !!! C'est bon on va y arriver alors tais toi et laisse moi me concentrer sur la route !

- Bouh snif, bouh snif...

- Calme toi ma puce, papa est fatigué et on a un soucis, laisse le tranquille le temps qu'on arrive, après ça ira mieux.

- Ca y est !!! Je vois la maison, on est sauvés ! "

 

J'espère modestement à l'aide de ce dialogue, avoir rendu l'ambiance qui a régné dans notre pamping car de la bonne humeur sur les derniers km de notre deuxième étape. Notre soirée s'est quand même terminée sur une note positive car Phanoue et Cedric sont arrivés cinq minutes après nous et nous avons pu ouvrir une bouteille de rouge et partager un gros plat de pâtes.

 

Le diagnostic est sans appel, après démontage de toutes les roues, pour finalement tomber sur la panne à la quatrième, le roulement que je venais de changer est naze. Il a été littéralement désintégré et nous avons frôlé la catastrophe car comme chacun sait " quand les roues pètes, c'est la mort sûre".

    

 

Notre séjour dans les Monédières aura donc été conditionné par l'attente de la pièce pour réparer. 

 

Cédric a eu son Bac Pro et Phanoue a passé notre dernier jour charrette sur la préparation de son oral de diplôme argicole. Ca ne nous a pas empêché d'aller à la soirée moule frite de Treignac organisée par l'amicale sportive du bled, à la fête forraine où Phanoue a manqué tabasser un bon père de famille qui voulait lui piquer son auto tampon, d'aller au lac EDF et de tondre les moutons. Le tout agrémenté de moultes libations bien sûr. 
    

      

Mardi 30 juin au matin. J'ai récupéré le roulement, le camion est réparé. Nous faisons un bisou ému à Phanoue et Cédric et partons rejoindre notre ami Gawelle à Lyon avant de continuer sur Grenoble où Dédèle, la soeur d'Amélie, vient d'avoir sa petite Adji.

 

LES MONTAGNES DE LYON, QUE C'EST BÔ !

 

Voyage nickouel, malgré un arrêt sur une aire d'autoroute pour resserrer la roue qui faisait Shronk shronk à nouveau. On touche du boit ça ne fait plus de bruit mais je vais acheter un moyeu d'avance à la casse.

L'arrivée sur Lyon est très sympa, la descente du Massif Central est bordée de joulis petits châteaux et de villages charmants. 

Gawelle trépigne d'impatience, elle nous attend avec force barbecue de merguez et saucisses Hallal dans son charmant château de Villeurbanne. What a surprise, elle habite effectivement un château entouré de barres HLM. Nous y passons une super soirée, un gros ptit dèj et nous donnons rendez vous en Roumanie à la fin du mois d'Août.

 

ADJI EST ARRIVEE.

 

Qu'elle est belle ! Elle pèse deux kilos huit et n'a pas les cheveux en escargots (dixit Lola). Dédèle est resplendissante, elle a assuré comme un chef et s'affaire déjà partout dans leur appartement de St Martin d'Hères. Cette étape aura été l'occasion pour nous tacher de régler les deniers problèmes qui se posent. Nous n'avons toujours pas de carte grise et il nous faut partir avec une ou deux pièces d'avance. Pour la carte grise, on fera sans, on la récupérera sur la route dans un bureau Chronopost (comme à Casablanca pour celle de la 505) et pour les pièces c'est bon, j'ai trouvé une super casse tenue par des russes qui m'ont rassuré sur le fait que je n'en trouverai pas en Russie. Cool. 

    

 

Inch Allah, c'est pas grave, on y va, le temps pour nous de mettre ces quelques lignes sur le net et on part pour Genève. Nous dormirons ce soir en Suisse (si les autorités nous laissent passer).

 

 

 

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