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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 15:00

La préparation :

C'est par un après midi pluvieux que nos quatre aventuriers du froid prirent la route pour Coppenhague. Ojectif, acheter un mat pour  le bateau.


Après avoir embarqué dans la "BX homologuée 5l aux 100" de Gégé alias Gérart nous avons retrouvé Michel alias "Mikael swei" à la maison du fleuve.
Premier enguelo, Miguel, alias "Mikael di fumpf" à oublié les clefs du cadenas. Grosse gueulante de Gérart :
"mais je te l'avais bien dit qu'il fallait bien prendre les clefs, si ça avait été moi je te dis pas ce que j'aurais pris "
Chargement des consignes de bière, vérification minutieuse de l'arrimage  du matos sous l'oeil vigilant d'un Gérart toujours attentif à la règlementation routière.

Arrêt à la station service et check de la consommation de gasoil. Le résultat est décevant la voiture consomme 5l75 alors que Gérart nous avait assuré qu'elle n'en consommait que 5. Réflexion mesquine de Mikael di Fumpf
"tu nous a promis une voiture à 5 l, tu paieras la différence !"
Ce sont décidément de vrai gamins ces deux là, toujours à se chercher chicane !

La météo n'est pas franchement des plus clémente, la pluie nous rattrape dès les premiers kilomètres. La tension monte du côté Mikael di Fumpf, avec -1,5°c annoncés en Allemagne on sûrement croiser la neige. Kein probleme, nous avons trois paires de chaines dans le coffre mais pas une n'est adaptée aux roues de a citroën. Mikael reste optimiste " bah, même si c'est pas tout à fait les mêmes ça doit pouvoir marcher ! Avec un peu de bol quoi."

Gérart est un conducteur rassurant qui respecte les limitations de vitesse, mais va comprendre pourquoi, il n'arrête pas de se faire flasher ;

www.jailesmonges.com

Mission accomplie, le godet a été déposé au fin fond de la forêt de Sologne. Pour nous remercier le propriétaire des lieux nous a régalé d'un petit encas Hypocalorifique à base de pâté de cerf, de cubis et de Poire d'Olivet. Ce nom restera à jamais gravé dans la mémoire de Mikael fumpf qui nous avoua n'avoir jamais goûté d'une poire aussi goûteuse. Le redez vous a donc été pris pour jeudi prochain, jour de marché, pour aller acheter sur place de cette gnole fameuse.

Reprise de la route pour se rapprocher de Paris et y dormir. Après deux ou trois conneries professées par notre GO Mikael di Fumpf, perte de connaissance de celui çi. Réveil intempestif :
"Bon les gars là je pense qu'il serait bien que l'on s' arrête dès que poss..  GEGE tourne à droite y a un hotel Etap, on est pas sûrs d'en trouver un plus loin."
Nous virâmes donc à droite et dormîmes dans une chambre douillette 4 couchages pour la modique somme de 12€ par personne.
Réveil à 6h00 du mat après une négociation difficile de Mikael 5 pour essayer de grapiller 10 mn de sommeil. Ptit déj bien sous tout rapport, obligation de s'ignorer parcequ'on avait déclaré que trois personnes à l'accueil.
Départ 7h15, Gérart trépigne :
"Putain mais y fait ch.... le Mikael, s'aurait été moi qu' aurait trainé comme ça je te dis pas le saxo que j'aurais pris. Je vais le pourrir quand il va arriver tu vas voir comment."
Arrivée dudit Mikael
"Comment, mais la voiture n'est pas chaude !"
Pourrissage du Gérart
"Ouais mais ça fait cinq plombes qu'on attend...."
Retournement de situtation
"Ouais mais au lieu de m'attendre t'aurais pu aller faire le plein et faire chauffer la voiture plutôt que de médire dans mon dos sur comment je te fais attendre...."
Réponse de Gérart estomaqué
" ... "
La route est chargée sur la francilienne, erreur d'aiguillage du catpain de soirée, petit détour de 20 mn pour faire du Gazouze et là, la triste vérité nous assomme. La Bx homologuée 5l en a consommé 8,5. Remarque en appartée de Mikael.
"Ca va lui coûter cher à ce pauvre Gérart".
10 km plus loin nous apprenons que nous allons rencontrer de la neige sur la route. La tension monte. Mikael veut faire part de ses états d'âme sur son futur blog "www.jailesmonges.com"
"parceque moi tu comprends, si y a un truc qui me fais flipper, c'est la neige, surtout quand je conduis pas et que je suis pas tout seul."


Road to ze Est !

Depuis 50km nous sommes entourés de neige, la tension monte...
"Gégé tu sais on n'arrivera pas plus vite si tu roules à 110 au lieu de 90 !"

12h05 ON PASSE LA FRONTIÈRE !
Remarque de Gérart
"avec toute cette neige et ces cabanes en bois on dirait noël !!!".
Bon, maintenant il est temps de remettre la main sur les coordonnées du premier camping car de la liste car bien sur, tous les hot spot wifi qu'on nous avait promis, on en a pas vu un seul. Et va z'y que je te cherche un Mac do, et va z'y que je parlemente avec la populace, rien de marche. Nous finissons par entrer dans un magazin de cuisine et y trouvons un vendeur sympathique auquel nous expliquons dans un allemand approximatif.
"J'ai une question sur internet, vous savez le "33 carillon" "
Il semble comprendre et nous imprime gentiment une carte du coin.

La trouvaille

La neige qui ne nous avait pas lâché jusque là se fait de plus en plus pressente et le froid se met dans la partie. La montée vers le petit bled de Krutcheid se fait donc précautionneusement sous  l'oeil attentif de Mikael di Fumpf qui ne ne se prive pas de force commentaires sur les dangers de la route enneigée. Gérart sent monter la pression, il est au bord du craquage.
Enfin, dans la petite zone industrielle d'un bled de 1000 personnes nous trouvons le concessionnaire de wohnmobiles. Ya de la neige partout, la nuit commence à tomber et il n'y a personne. Nous trouvons le wohnmobile, en faisons trois fois le tour et partons à la recherche de quelqu'un. Le concessionnaire voisin donne un coup de fil à son voisin et le propriétaire des lieux arrive. C'est une dame, elle a la cinquantaine, elle est plutôt souriante et elle ne va pas tarder à assister au balais des narvalos autours du véhicule.
Le plan était simple, Gérart et Mikael zwei faisaient les tontons sceptiques pendant que Mikael Fumpf et moi même faisons les jeunes tout plein d'enflamme prêt à tout pour acheter le vohnmobile. Manque de bol, au bout de cinq minutes, et devant la beauté de l'engin, Gérart inverse les rôles et n'arrête pas de me dire.
"Il est trop bien, c'est bon là, tu vas pas pinailler, si tu le prends pas, moi je l'achète."
Et nous y allons des vérifications d'usage, démarrage à froid, vérification des niveau et état de l'huile, petite marche avant et marche arrière, allongeage sous le camion pour voir la corrosion, petite moue sceptique devant les bruits suspects. La vendeuse se demandait vraiment à qui elle avait à faire....
Retour dans le bureau, négociation,
"Vous le vendez combien ?
- 3900 €
- Oui mais sur l'annonce il était à 3600 €
- C'est vrai, va pour 3600 €
- Mais en fait c'est quoi votre dernier prix ?
- Allez, festpreis 3500 €
- Oui mais vous comprenez, en France, on va devoir repayer les certificats de conformité, il va y en avoir pour 600 €, vous nous le faîtes à 3200 €
- 3400
- Allez 3350, on coupe la poire en deux.
- Ok, va pour 3350. "
Et voilà, nous avons donc acheté un magnifique Hymer 550 sur base Fiat pour 3350 €. Comble de la négociation, nous obtenons de pouvoir passer la nuit dans un des camping car du magasin. Le vendeur est trop sympa, alors que nous étions prêt à dormir dans notre vohnmobile flambant neuf, il nous dit qu'il fera trop froid et va nous faire chauffer un de ses camping car dernier cri à 38 000€.

L'enfer du froid

Tout heureux de notre achat, nous partons fêter le vohnmobile au restaurant à deux pas de la. Manque de bol nous ne mettons pas si facilement la main sur le lieu prévu et nous enchainons les demi tours et les marches arrières pour trouver un endroit ou manger. Nous nous retrouvons de fil en aiguille sur une portion de route ou la circulation est bloquée. En voulant voir ce qui se passe, Mikael di fumpf met un pied à terre et réalise que le sol est complètement verglacé. Fini la rigolade, maintenant c'est du sérieux nous devons rapidement trouver une portion dégelée et un endroit ou manger si nous ne voulons pas que la mutinerie ne gagne notre traducteur. Plus de peur que de mal, Gérart nous véhicule jusqu'au bled dans lequel nous passerons notre plus typique soirée allemande, arrosée de force Bier und Schwartz schnapps. Nous n'en menions tout de même pas large même à pied dans les rues verglacées.
Après une nuit fort sympathique dans le vohnmobile mis à notre distribution, nous réglons les dernières formalités et prenons la route pour Puttgarden. Désormais notre équipe sera scindée en deux, Gérat und Mikael Zwei d'un côté, Matias und Mikael Fumpf de l'autre.

La caravane passe

Peu de choses à dire sur les 500 km que nous avons parcouru à travers l'Allemagne si ce n'est que le seul arrêt que nous nous octroyammes fut dans un magnifique Ikea. Dépaysant non ? N'empêche que cela valait le coup que l'on s'y attarde car notre vohnmobile se trouva ainsi équipé de la vaisselle et des casseroles nécessaires à notre survie, Miguel d'une charmante paire de petits niglos en peluche, Gérart, d'une superbe peau de mouton imitation ours polaire et d'un beau coussin rouge en satin et enfin Mikael zwei d'une couette et d'un drap. Autant de biens qui nous étaient alors in-di-spen-sa-bles.
Arrêt à Lubeck pour manger un bout, euphorie des marchés de noël et leurs vin chaud, trouvage du petit restaurant typique et enfin craquage devant l'étendue de la note. Nous nous sommes bien fait plumés par le serveur souriant qui parlait françouse ..
Mikael fumpf pourra vous témoigner de cette nuit qu'il passa dans notre magnifique vohnmobile mais c'était vraiment Klasse !
" alors là Matias, y a rien à dire, il ne manque vraiment rien dans ce vohnmobile, mieux que dans celui à 38 000 € "







`Kobenhaven enfin !

Réveil rapide et cap sur Puttgarden. Après deux jours sans se doucher, une légère odeur commençait à poindre, heureusement pour nous il y avait des douches dans le bateau. Le plan était simple, descendre en vitesse de la voiture, foncer à la douche, puis aller "frais et dispo" se prendre un petit dèj' à la terrasse panoramique du bateau. C'était sans compter sur la fourberie de Scanline qui avait été placer la douche à la même hauteur que les bagnoles soit trois ponts sous l'étage des passagers dans un endroit ou nous étions à mille lieux de les chercher . Dépitée, la partie "sénior" de notre team s'était rabattue sur son ptit déj' remettant à plus tard la toilette tant espérée. Heureusement que la partie "junior", dont je suis l'unique représentant, avait trouvé la douche et en avait pris une avant d'aller l'indiquer aux autres. Le crédit temps était donc bien entamé quand ils se ruèrent  sur les douches, négligeant leur repas pour être prêts à temps pour la sortie du bateau.
John Mast, l'endroit ou nous trouvâmes le mat, est une petite entreprise prospère d'une dizaine d'employés qui ne semble pas connaître la crise. Ma parole mon cousin ! Son magasin est rempli d'aluminium et de platin, de quoi se refaire avant de retourner en France. Il a fallu faire vider leurs poches à Gérart und Mikael Fumpf qui étaient prêt à partir avec 5kg de manilles en inox dans chaque fouille.
Sympa mais pas trop chez John mast. Après nous avoir fait faire le tour du propriétaire en attendant que les ouvriers aient fini leur pause, le commercial nous lache sur le parking et dans le froid avec notre mât sur les bras et un morceaux de moquette. Bah, après tout, qu'espérions nous. L'opération sanglage a donc pris une bonne heure avec moultes tergiversations, déplaçage d'essieux et autres points d'ancrage, mais finalement nous en vînmes à bout et prirent la route du centre de Coppenhague.
Là encore, et vu que nous sommes un team organisé, deux objectifs, toucher la sirène parcequ'il paraît que ça porte bonheur et aller à Christiania parceque c'est cool et qu'on peut pas voir des quartiers comme ça dans toutes les villes d'Europe. Opération sirène réalisée sans accrocs, si ce n'est qu'on avait pas de tee-shirt "La Rurale" à lui mettre sur le dos, qu'à cela ne tienne, ce sera "Le Festin" qui ramassera la mise. Opération Christiania aussi mais en dix minutes, nous n'avions pas de couronnes en poche et il ne fallait pas tenter trop longtemps Gérart sinon nous l'aurions laissé à un coin de rue à fumer des tarpés autours d'un bidon plein de feu en discutant chien avec un local. En tout cas c'est sur, l'année prochaine, Gérart il va passer ses vacances là bas en camping car qu'il achète en Allemagne.

La retraite Danoise

Telle les armées napoléoniennes vaincues par le froid et la faim, voici 15 heures que nous retournons vers le sud, même pas une petite boite de vitesse de mercedes 190 à se mettre sous la dent....
Nous avons fait un dernier plein de Bittburger à la frontière Hollandaise et allons traverser le pays dans le noir. Le réveil aura lieu Inch allah en Belgique pour un plein de Leffe.


Les pieds nickelés rentrent au bercail !

Comme prévu nous avons réussi à dormir en Hollande. Pas de chance pour Gérart, nos pérégrinations de la journée nous ayant ralentis, il n'aura eu la chance de voir ni Amsterdam, pas sur la route, ni Brussel, trop loin, et aura dû se contenter d'une aire d'autoroute minable à 30 C le chiotte et 2 € la douche (la douche sera remise à plus tard). Lot de consolation, lors d'un arrêt prise de renseignement sur les casses, nous avions acheté un bon gros sac de petites patates allemandes. Ces patates, alliées au cubis de Gato Negro du bateau pour la Hollande, de quelques knakis et d'une bonne rasade de gnole ont rudement égayé cette soirée et contribué à un beau concert de ronflements qui s'est prolongé jusqu'à 9H00 (pour un départ prévu à 7...)
C'est bon là, on commence à bien prendre nos marques dans le Vohnmobile, on snobe tous les cafés, on se colle devant les Mac Do pour bouffer des pâtes et utiliser le wi-fi, de vrais vagabonds des routes.
Bref donc, à oui, les pieds nickelés rentrent au bercail. Vous vous demanderez peut être le pourquoi d'un titre laissant planer le moindre doute sur la mécanique huilée d'un voyage parfaitement organisé et minuté au pays de Mercedes et Angela ?
Le fait est que pour cette dernière journée de route, nous avions prévu de nous lever tôt, de rouler tranquillement et d'arriver en fin de soirée à la maison.

Le plan ne s'est pas tout à fait déroulé ainsi. Départ tardif eu égard au rouge et aux patates ; arrêt prolongé au stand bière pour faire le plein de bonnes gueuses belges ; crevaison 10 km après la frontière ;  remplacement du pneu et popote dans le Vohnmobile ;  séparation du team en deux groupes, un groupe Autoroute, un groupe Nationale, le groupe autoroute se plante et rebrousse chemin sur 30 km, le groupe nationale oublie une clé et rebrousse chemin lui aussi.

Bilan, à 16h00, nous avions parcouru 150 km et à 17H00, nous entrions fièrement dans le bouchons parisien de fin de semaine. Il est 21H12 et nous sommes à 130 km au sud de Paris, bravo les Pieds Nickelés !




La maison enfin !


Nous sommes arrivés à quatre heure du matin, harrasés mais heureux !


Dès le lendemain matin j'ai amené ma petite smala déjeuner en vohnmobile (je crains que les équipements ne tiennent pas le choc très longtemps avec les filles Deymes), nous avons passé l'après midi en vohnmobile au bord du lac de Laromet et nous dormons ce soir pour la première fois en vohnmobile en famille.


Ma parole mon cousin, on loue la maison on habite dans la caravane !


FIN

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commentaires

G
et ben!<br /> quelle aventure!!!<br /> ca me rappelle vaguement une virée dans les pays de l'est ; surtout en ce qui concerne les boissons!!!!<br /> en tous cas, ccol la nouvelle case!!!<br /> idéal pour le voyage de noces
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